L’opposition sénégalaise, bien qu’outrée par les résultats du scrutin présidentiel, n’envisage pas de recours auprès du Conseil Constitutionnel suite la réélection du président sortant, Macky Sall pour un nouveau quinquennat, avec près de 60% des suffrages.
Les résultats donnés ce jeudi par la Commission nationale de recensement des votes (CNRV) plébiscitent le Président sortant avec 58,27% des voix, devançant de loin ses adversaires, l’ancien Premier ministre Idrissa Seck (20,50%), le député Ousmane Sonko (15,67%), le président d’université privée Issa Sall (4,07%) et l’ancien ministre Madické Niang (1,48%).
«Nous rejetons fermement et sans aucune réserve ce résultat (…) Mais, nous ne ferons aucun recours devant le Conseil constitutionnel», a déclaré hier jeudi, l’opposant Idrissa Seck, au nom des autres candidats, arguant que Macky Sall «a confisqué la volonté du peuple souverain et sera le seul à assumer les conséquences face au peuple et face à l’histoire».
Aveux de faiblesse ou manque de confiance aux institutions en charge de l’élection présidentielle au Sénégal ? L’un et l’autre sont possibles, selon des observateurs, selon qui cette victoire de Macky Sall n’est pas une surprise, même si le score est un peu «absurde».
Certains adversaires «de taille» avaient été écartés de ce scrutin. Il s’agit de Karim Wade, fils et ancien ministre du président Abdoulaye Wade (2000-2012), et de Khalifa Sall, maire déchu de Dakar, tous deux frappés par des condamnations judiciaires.
L’opposition avait dénoncé l’invalidation de leurs candidatures et critiqué l’instauration d’un nouveau système de parrainages qui a éliminé 20 des 27 prétendants à la magistrature suprême.