Les Nigériens ont désormais le droit à la double-nationale, sans craindre de perdre leur nationalité d’origine s’ils sont naturalisés dans un pays tiers.
Le Parlement a adopté à l’unanimité, lundi 27 octobre, de nouvelles mesures introduites dans le code de la nationalité nigérienne.
Les autorités nigériennes se sont rendues compte du manque à gagner en reniant leurs compatriotes, notamment ceux établis à l’étranger, qui, pour diverses raisons, décident d’acquérir la nationalité de leur pays d’accueil.
Ainsi, pour le gouvernement de Niamey, les nouvelles dispositions permettront aux expatriés nigériens de « participer activement à l’appui tant économique que politique de la Nation, en leur permettant de jouir du droit d’être électeurs et/ ou éligibles».
Toujours grâce à ces nouvelles dispositions introduites dans la législation du pays, les ressortissants du Niger, hommes ou femmes, ont la possibilité de transmettre leur nationalité par mariage. Des étrangers pourront aussi devenir Nigériens par décret, selon les dispositions définies par la nouvelle loi. Les autorités de Niamey ont néanmoins prévu des garde-fous dans ce chapitre concernant la communauté étrangère établie dans le pays. Les étrangers ayant été condamnés pour un crime ou un délit portant atteinte aux intérêts fondamentaux du pays, ou un acte de terrorisme, ou incarcérés pendant au moins 6 mois, ne peuvent prétendre à la nationalité nigérienne.
Les innovations introduites dans le code de la nationalité, étaient inscrites dans l’agenda du président, Issoufou Mahamadou, soucieux de rétablir les droits auxquels les résidents nigériens à l’étranger, ne pouvaient plus prétendre une fois naturalisés dans leur pays d’accueil.
Les hautes autorités de Niamey ont ainsi tenu l’une de leurs promesses, permettant en même temps au Niger de s’aligner sur les législations en vigueur dans les pays voisins de la sous-région.