La force conjointe du G5 Sahel vient d’enregistrer ses premières pertes en vies humaines, avec le décès, vendredi, de 9 de ses soldats, tués dans une explosion à Boulkessy dans la région de Mopti au centre du Mali.
Selon le ministère malien de la Défense, ces victimes, toutes de nationalité malienne, faisaient partie des forces qui patrouillent à la frontière du Mali avec le Burkina Faso pour prévenir les actes terroristes dans les deux pays. Leur véhicule a sauté sur un engin explosif improvisé, alors qu’ils faisaient leur ronde habituelle.
La force G5-Sahel a été initiée en 2017 par cinq pays du Sahel, pour combattre le terrorisme et l’insécurité dans cette zone de l’Afrique. A terme, elle doit être composée de 5.000 soldats fournis par les pays membres à savoir le Niger, le Mali, le Tchad, la Mauritanie et le Burkina Faso. Cet effectif est déjà constitué à 80%.
A la vieille de cette attaque, l’ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique au Burkina Faso, Andrew Young, avait confirmé le soutien de son pays à la force G5 Sahel, «une structure de la région mise en place par la région et pour la région» du sahel. Il s’exprimait à l’issue d’une audience avec le président burkinabé, Roch Marc Christian Kaboré.
Le Burkina Faso, qui préside actuellement la force du G5 Sahel, est confronté depuis 2015, à une recrudescence des attaques terroristes, qui ont fait plus de 300 morts et des milliers de déplacés dans le pays. La capitale, Ouagadougou, a été frappée trois fois, en moins de deux ans.
Quatorze des 45 provinces du Burkina Faso sont placées en état d’urgence depuis fin décembre 2018, et son armée, principale cible des attaques, a multiplié, depuis janvier, des opérations antiterroristes, notamment dans le nord et l’est du pays.