Le Premier ministre de São Tomé et Príncipe, Jorge Bom Jesus a soumis, mardi au Parlement, un projet de loi sur le budget général de l’Etat, pour l’année 2019, qui sera financé à 90% par l’aide extérieure répartie entre partenaires bilatéraux (76%) et partenaires multilatéraux (24%).
Sur le montant total des dépenses de l’Etat prévu pour l’année en cours, soit 150 millions de dollars, seulement 10% seront couverts par les recettes publiques.
Le gouvernement compte allouer près de 23% du budget aux travaux publics et aux infrastructures, 16% au secteur de la santé, 15% pour l’éducation et 12% pour l’agriculture et la pêche.
En raison des engagements pris auprès du Fonds monétaire international (FMI), le gouvernement sao-tomien s’est engagé dans une politique de limitation des dépenses, à en croire le Premier ministre qui a précisé que le budget 2019 ne prévoyait pas d’augmentation de salaire.
Le FMI prévoit une croissance économique du pays de l’ordre de 4,5% pour 2019, tandis que Sao-Tomé a annoncé un objectif de croissance d’au moins 5%.
Le week-end dernier, le pays a bénéficié d’un don de 2 millions de dollars de la part de la Banque africaine de développement, devant cofinancer les dépenses liées aux activités préparatoires du projet d’aménagement d’un port en eau profonde à Fernão Dias, dans le nord du pays. La signature d’accord a eu à Abidjan (capitale ivoirienne) entre les autorités de Sao-Tomé et l’institution financière.
Le projet a pour objectif de renforcer l’intégration économique de ce pays isolé avec les Etats limitrophes (Nigeria, Cameroun, Guinée Equatoriale, Gabon, Congo, l’Angola), et d’en faire un « hub portuaire».