Les élections locales prévues cette année au Togo pourraient se jouer sans l’opposition radicale, si elles ne sont pas précédées par des réformes politiques.
Dans une déclaration ce mercredi, l’Alliance nationale pour le changement (ANC) de Jean-Pierre Fabre, ex-chef de file de l’opposition, a fustigé les préparatifs en cours pour ces consultations électorales, alors que des «sujets plus importants» sont toujours négligés.
L’ANC dénonce notamment «le fait que le gouvernement annonce une fois encore des élections sans les réformes politiques et électorales, que l’ensemble des populations togolaises appellent de leurs vœux comme préalables à toute nouvelle élection au Togo».
Le parti qui a déjà boycotté les législative du 20 décembre en étant membre de la Coalition des 14 partis d’opposition (C14), n’entend pas prendre part aux prochaines locales, si les réformes constitutionnelles et institutionnelles, réclamées depuis, ne sont pas opérées.
Même son de cloche au Parti National Panafricain (PNP) de Tikpi Atchadam qui, lors de sa réunion hebdomadaire avec ses partisans, a insisté sur la nécessiter d’opérer les réformes, avant d’évoquer tout processus électoral au Togo.
La semaine dernière, l’opposant et ancien premier ministre togolais, Yawovi Agboyigbo avait ouvert le bal des contestations contre le processus des élections locales.
L’historique prédisent du Comité d’Action pour le Renouveau (CAR, membre de la C14) avait demandé, dans une déclaration, au chef de l’Etat, Faure Gnassingbé, de «bien vouloir, en tant que répondant de la qualité de la gouvernance électorale, politique et socio-économique du pays, faire surseoir à l’enclenchement de l’organisation des élections locales jusqu’à ce qu’il soit procédé à la réalisation des réformes, en attente et à la mise à jour du fichier électoral».