L’Onu reconnaît les «réels efforts» consentis par l’Etat Sénégalais sur «les longues détentions préventives des femmes», a indiqué, jeudi à Dakar, le représentant du Bureau régional du Haut Commissariat des nations unies aux droits de l’homme (HCDH), Andréa Orys.
Selon Andréa Orys, le rapport préliminaire sur les missions effectuées lors des visites des prisons pour femmes a permis de constater «une amélioration sur la longue détention préventive et les conditions de détentions».
«L’évaluation de ce rapport en 2015 nous a amené avec nos partenaires à refaire le tour des prisons dans lesquelles séjournent les femmes», a expliqué Orys à l’occasion de la journée internationale des femmes, magnifiée par une cérémonie de remise de dons et de visite de la maison d’Arrêt pour femme.
Malgré ces améliorations, le rapport a fait des recommandations afin de mieux améliorer les conditions de vie des femmes dans les prisons. «Il reste encore des défis à relever pour assurer à toutes les femmes, notamment les femmes détenues de jouir de leur droit pleinement comme prévu dans les conventions et traités internationaux auxquels le Sénégal a souscrits», a poursuivi le représentant du HCDH.
Parmi ces droits figurent, la non-prise en compte des enfants dans les prisons, l’absence de lieux aménagés, de menus spéciaux, de la non-prise en charge spéciale pour les enfants qui sont avec leur maman dans les lieux de privatisation des libertés, des crèches, des garderies, des espaces de jeux pour enfant dans les prisons, et des linges pour bébé.
Malgré ces observations, le Sénégal aura consenti de réels efforts depuis le rapport d’Avril 2018 des experts du Comité contre la torture sur la surpopulation carcérale et les conditions de vie dans les prisons sénégalaises.
Selon ce rapport, le Sénégal compterait plus de 10.000 détenus dans 37 établissements pénitentiaires, contre 4.891 détenus en 2000. Les autorités sénégalaises avaient alors affirmé chercher des solutions pour améliorer les conditions de vie de tous les détenus, entre autres, le lancement d’un projet de construction d’une prison de 1.500 places à Sébikotane, une commune rurale proche de la capitale sénégalaise, Dakar.