Devant les rumeurs qui circulent sur une probable existence d’un sosie du président gabonais Ali Bongo, victime d’un AVC en octobre 2018 et en cours de rééducation dans une résidence privée au Maroc, le porte-parole de la présidence, Ike Ngouoni Aila Oyouomi, a confié jeudi à la presse, que le chef de l’Etat «est bien là» à Libreville et qu’« il n’y a pas de sosie».
Alors que le président était récemment de retour dans son pays pour un bref séjour, une partie de la population estime que c’est plutôt un sosie de Bongo qui a débarqué au Gabon et qui a tenu un Conseil des ministres, le 26 février, après avoir effectué un tour à Libreville, la capitale, à bord de son véhicule.
Par sa sortie médiatique, Oyouomi a répondu aussi aux appels de l’opposition demandant de constater la vacance du pouvoir au Gabon, étant donné que le chef de l’Etat serait dans l’incapacité de diriger le pays en raison de son état de santé.
«Aucun élément ne permet de constater la vacance du pouvoir au Gabon», a-t-il martelé, accusant certains compatriotes d’être «réfractaires à la dure réalité du grand retour du chef de l’Etat» dans son pays.
Un observateur local a fait remarquer que l’opposition a oublié son combat de 2016 pour la vérité des urnes, et n’a plus qu’une seule et unique préoccupation désormais, celle de faire actionner l’article 13 pour que la vacance du pouvoir présidentiel soit constatée.
Selon la presse locale, les éclaircissements du porte-parole de la présidence n’ont pas réussi à mettre un terme aux spéculations sur l’aptitude physique du chef de l’Etat.
Certains acteurs politiques, notamment de l’opposition, insistent sur leur proposition d’accorder l’autorisation à une délégation de médecins, de parlementaires et de juristes, qui irait constater par elle-même l’état de santé d’Ali Bongo.