Après un séjour médical dans la ville suisse de Genève, le président algérien, Abdelaziz Bouteflika, est rentré dans son pays dimanche, mais le mouvement de contestation contre son cinquième mandat, n’a pas lâché prise.
Durant les deux semaines d’absence du chef de l’Etat algérien, la contestation a pris une grande ampleur. De plus en plus de manifestants prennent part aux protestations durant les jours fériés du vendredi. La grève générale est bien observée, quoiqu’il y ait des disparités suivant les quartiers et les régions. Ce mouvement affecte désormais les entreprises privées et publiques.
En même temps, les premières mesures du gouvernement et les messages des ministres ne trouvent pas d’échos parmi la population et ne semblent pas calmer les esprits des contestataires.
A titre illustratif, les vacances supplémentaires et immédiates pour les étudiants décrétées à la surprise générale par le ministère algérien de l’Enseignement supérieur ont eu pour conséquence un regain d’organisation dans la communauté estudiantine.
L’annonce de la fermeture des universités a également déplu à certains enseignants, qui dénoncent une mesure illégitime et s’estiment méprisés. D’ailleurs, certains ont même décidé de ne pas se conformer à ces vacances en continuant à dispenser les cours.
Ce lundi, des manifestations sont prévues devant les universités pour contester les vacances forcées décidées par le ministère de tutelle.
De l’avis des médias locaux, l’option d’un cinquième mandat d’Abdelaziz Bouteflika n’est plus envisageable, d’autant plus que l’armée, qui demandait jusqu’à présent aux protestataires d’être vigilants, a affirmé dimanche que «le peuple et l’armée ont une vision commune de l’avenir».