Une «corruption intense» entourerait les élections sénatoriales et des gouverneurs, au courant de ce mois de mars en République démocratique du Congo (RDC), selon le Procureur général, qui a alors demandé à la Commission électorale (CENI) de reporter ces scrutins.
Dans un courrier adressé au président en charge des élections en RDC, le procureur général près de la Cour de Cassation, Flory Kabange, dit avoir été saisi au sujet d’allégations de corruption entourant lesdites élections. Il a d’abord instruit le Commissaire général adjoint de la police nationale congolaise en charge de la police judiciaire de mener des investigations urgentes à ce sujet.
Il a aussi saisi le procureur général près la Cour d’appel de Matadi dans la province du Kongo-central, à la suite de la dénonciation d’un candidat.
«Malheureusement, toutes ces mesures n’ont pas pu dissuader les acteurs impliqués dans ces manouvres négatives. Bien au contraire, les rumeurs de plus en plus persistantes font état jusqu’à cet instant de corruption intense des électeurs par les candidats auxdites élections», précise le procureur général de la RDC.
«La tenue de ces élections dans ces conditions ouvrirait grandement la voie à des contestations et violences meurtrières», écrit-il, demande ainsi à Corneille Nangaa, le président de la CENI, de reporter ces votes prévus pour le l4 mars (sénatoriale) et le 26 mars (gouverneurs et vice-gouverneurs de provinces).
Une mission de hauts magistrats est actuellement diligentée, pour enquêter sur la situation, annonce le procureur Flory Kabange.