Les députés britanniques vont procéder ce mardi à un vote crucial sur l’accord de divorce entre le Royaume-Uni et l’Europe.
Depuis quelques jours, la première ministre britannique, Theresa May essaie de tenir pour responsable, l’Union européenne d’un éventuel rejet de l’accord sur le Brexit. Elle a appelé l’UE à lâcher du lest pour débloquer les négociations à ce sujet.
Malgré le nouveau round des discussions la semaine dernière à Bruxelles, le Royaume-Uni n’a pas obtenu les concessions de l’UE dont il estime qu’elles pourront faire pencher la balance en faveur de ce texte destiné à organiser un Brexit sans accroc. Sous sa mouture actuelle, le projet d’accord a été massivement rejeté en janvier par les députés britanniques.
Le chef de la diplomatie britannique, Jeremy Hunt a prévenu de son côté, que les générations futures jugeraient que l’UE aurait «tout faux» en cas d’échec des discussions. Reste que les Européens ont exclu à maintes reprises, de renégocier cet accord entériné par les 27 Etats et Theresa May en novembre 2018.
Le négociateur en chef de l’UE, Michel Barnier n’est pas resté muet sur la question. Il a proposé au Royaume-Uni de pouvoir revenir à une version précédente du « filet de sécurité » controversé prévu dans l’accord du Brexit, qui ne concernerait plus que l’Irlande du Nord.
«L’UE s’engage à donner au Royaume-Uni la possibilité de quitter unilatéralement le territoire douanier unique», a indiqué Barnier après une réunion avec des ambassadeurs des 27 à Bruxelles.
Ce territoire douanier unique entre l’UE et le Royaume-Uni est l’un des éléments clé du dispositif de dernier recours prévu dans l’accord de divorce pour garantir qu’il n’y aura pas de retour d’une frontière physique entre l’Irlande du sud et l’Irlande du nord, après le Brexit.
«Mais les autres éléments du « filet de sécurité » doivent être maintenus pour éviter une frontière dure », a ajouté Barnier.
Cette précision cruciale signifie que l’Irlande du Nord, elle, ne pourrait pas sortir de l’union douanière de l’UE, que constitue le « filet de sécurité », si Londres décidait d’activer cette nouvelle « option » offerte par les Européens.