Deux agents de police soupçonnés d’être impliqués dans le meurtre, en mars 2018, de la députée noire Marielle Franco et de son chauffeur, Anderson Gomes, ont été interpellés mardi dans la matinée à Rio de Janeiro. La disparition de cette élue de gauche avait ému tout le pays.
A en croire les services du procureur en charge de la lutte contre le crime organisé, le coup aurait été méticuleusement préparé durant trois mois, ajoutant que les deux suspects sont des éléments de la police militaire : l’un serait l’auteur des tirs et l’autre, le conducteur du véhicule à bord duquel ils se déplaçaient.
Marielle Franco a vu le jour au Complexo da Maré, la plus grande favela de Rio de Janeiro. Sous la bannière du Parti du socialisme et de la liberté (PSOL), elle était devenue une militante très engagée notamment contre le racisme et la brutalité policière.
A présent, cette activiste symbolise la violence qui sévit dans la ville de Rio de Janeiro, où 6.731 personnes ont trouvé la mort violemment en 2017, dont 1.124 personnes tuées par les forces de l’ordre. Les jeunes et les noires constituent la majorité des victimes.
Marielle Franco ne cessait de dénoncer ces statistiques alarmantes. Au moment de son meurtre, elle venait d’intégrer la commission de contrôle des actions de l’armée brésilienne.