Les djihadistes armés venant du Nord malien, ont de nouveau frappé à l’Ouest du Niger.
Neuf membres des forces de sécurité du Niger, ont été tués lors d’attaques terroristes simultanées près de la frontière malienne, provoquant ainsi un regain de tension dans un pays qui était jusqu’à cette date, relativement stable par rapport à ses voisins.
Les ministères de la Défense et de l’intérieur nigériens ont annoncé conjointement dans un communiqué la mort de cinq policiers, deux gendarmes, deux gardes nationaux et de nombreux blessés dans la région de Tillabéry, dans l’ouest du Niger, près de la frontière avec le Mali.
Selon la même source, un garde national, un gendarme et un policier sont portés disparus.
Ces attaques simultanées ont visé le poste de sécurité du camp de réfugiés maliens de Mangaizé et une patrouille militaire à Bani Bangou, une localité proche du Mali.
Les départements de la Défense et de l’Intérieur ont par ailleurs, confirmé la récente évasion à la suite d’une attaque similaire, de plusieurs détenus de la prison d’Ouallam, située à 100 kilomètres au nord de Niamey.
Ces attaques non encore revendiquées, cependant, de nombreux témoins affirment que les assaillants venus du Mali sur des motos criaient «Dieu est grand» en arabe.
L’ouest du Niger, proche du nord désertique malien permet notamment aux terroristes de circuler dans la région sans se faire remarquer. Malgré la présence sur les lieux des soldats français dans le cadre de l’opération «Barkhane», plusieurs groupes terroristes armés s’activent encore dans la région.
Le Niger, dont les frontières sont peu étanches, est perçu comme un ilot de stabilité dans cette région. En effet, le Nigéria avec sa secte Boko Haram au sud, les rebelles Touaregs maliens à l’ouest et les milices libyennes au nord, constituent un danger sécuritaire pour le Niger.
Les nouvelles attaques interviennent quelques jours après l’annonce par la France du renforcement du dispositif sécuritaire au Mali pour stopper la recrudescence des actions terroristes dans la région.