Le Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC) au pouvoir en Guinée Bissau, a remporté les élections législatives de dimanche 10 mars, mais n’a pas obtenu la majorité absolue, selon les résultats provisoires annoncés ce mercredi 13 mars par la Commission nationale des élections (CNE).
Le PAIGC a obtenu 47 sièges sur les 102 sièges que compte l’Assemblée Nationale (parlement), un score qui l’oblige à former un gouvernement de coalition, en s’associant avec de petites formations pour s’assurer une majorité à l’hémicycle. Des accords auraient été déjà conclus mardi, faisant un total de sept sièges en plus.
Le Madem-G15 (formé il y a, à peine huit mois, par quinze députés frondeurs du PAIGC) et le Parti pour la rénovation sociale (PRS, 41 députés), qui ont obtenu respectivement 27 et 21 sièges, ont aussi conclu un accord politique et devraient constituer un important bloc d’opposition à l’Assemblée nationale.
Ce scrutin était attendu depuis longtemps aussi bien par les Bissau-guinéens que par la communauté internationale qui espèrent qu’il contribuera à résoudre la crise politique que traverse le pays depuis 2015, suite au limogeage du Premier ministre de l’époque, Domingos Simoes Pereira, par le président José Mário Vaz, tous deux du même parti (PAIGC). La présidentielle est prévue pour la fin du premier semestre 2019.
D’après le président de la CNE, Pedro Sambù, «le vote s’est déroulé dans un climat pacifique. Il n’y a pas de contestation pour l’instant». Les résultats définitifs doivent être validés par la Cour suprême avant leur publication officielle.
Si la victoire du PAIGC se confirme, Pereira pourrait faire son grand retour en tant que Premier ministre.