Le bureau de l’Association des Banques Centrales Africaines (ABCA), a tenu ce mercredi 13 mars à Dakar, au Sénégal, sa première réunion ordinaire de l’année 2019, au cours de laquelle le bureau s’est penché sur la création de la Banque centrale africaine (BCA) et de la monnaie unique.
A la fin de la séance, qui a vu la participation des experts et banquiers membres de la Commission de l’Union Africaine (CUA) et du Programme de coopération monétaire en Afrique (PCMA), trois recommandations essentielles ont été formulées pour accélérer le processus de création de la Banque centrale et de la monnaie unique dans les plus brefs délais.
La première recommandation propose de diligenter une étude pour déterminer les raisons derrière le retard qu’accuse la signature de la ratification des instruments juridiques des institutions financières panafricaines.
La seconde est d’inciter la CUA et l’ABCA à travailler en étroite collaboration en vue de réviser les échéances pour la création de la BCA. Les deux entités doivent se référer aux rapports de l’ABCA sur l’affinement des critères de convergence du PCMA.
Pour le président de l’ABCA, Tarek Amer, par ailleurs gouverneur de la Banque centrale de l’Egypte, la création d’une institution financière panafricaine est indispensable pour mobiliser les fonds domestiques.
«Cela permettra d’assoir les véritables transformations productives nécessaires au développement du continent, conformément aux objectifs de l’agenda 2063 de l’Union Africaine», a-t-il ajouté.
Dans la troisième recommandation, les participants ont exhorté l’ABCA à inclure le PIB/habitant comme critère secondaire dans le programme de convergence macro-économique.
Le bureau de l’ABCA a eu également à travailler sur la feuille de route 2019 de l’ABCA suivant des thématiques relatives aux «tendances protectionnistes croissantes», à la «hausse de la dette souveraine de l’Afrique et aux implications pour la politique monétaire et la stabilité financière».