Quelques jours après la décision du président algérien Abdelaziz Bouteflika de retirer sa candidature pour un cinquième mandat à la tête du pays, le nouveau Premier ministre, Noureddine Bedoui a déclaré, ce jeudi que le gouvernement serait formé d’ici la semaine prochaine
«Nous sommes en période de concertation et le prochain exécutif sera composé de technocrates, représentatif des forces et compétences nationales, à même de contribuer à gérer la période de transition qui ne devrait pas dépasser une année pour répondre aux aspirations du citoyen algérien», a-t-il indiqué lors une conférence de presse qu’il animait conjointement avec le vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra.
La nouvelle équipe gouvernementale, en chargée des affaires courantes et des institutions, devra accompagner la conférence nationale annoncée par Bouteflika et qui aura pour mission d’élaborer des propositions de réforme.
«Après la formation du gouvernement, nous allons passer, en tant qu’Algériens, à la mise en place des mécanismes nécessaires à cette conférence nationale inclusive», a expliqué Bedoui.
Il a assuré que « les recommandations que la conférence inclusive préparerait devraient s’inspirer des revendications exprimées lors du mouvement de protestation afin de répondre aux aspirations de la population».
Ces derniers jours, les autorités d’Alger multiplient les déclarations pour tenter de calmer l’esprit échaudé de la population qui a défié le pouvoir avec d’imposantes manifestations organisées depuis le 22 février dernier.
Mais, leurs promesses du président Bouteflika ne semblent pas avoir séduit les manifestants. L’opposition rejette la conférence et le rôle dirigeant du régime en place pendant la phase de transition, pendant que les manifestations populaires ne faiblissent pas.
En annonçant le retrait de sa candidature, le 11 mars dernier, Bouteflika a également, dans la foulée, reporté l’élection présidentielle qui était prévue le 18 avril prochain, et proposé une période de transition au cours de laquelle il resterait au pouvoir jusqu’à l’élection d’un nouveau chef d’Etat.