Le ministre belge de l’Intérieur, Pieter De Crem a assuré jeudi que les bénéficiaires d’un visa humanitaire attribué dans le cadre de la procédure collective lancée par le bureau de l’ancien secrétaire d’Etat à l’Asile et la Migration, Theo Francken, en s’appuyant sur des listes fournies par au moins 13 intermédiaires particuliers, feront l’objet d’un screening de la police.
Pieter De Crem compte demander les noms des concernés à Maggie De Block, qui a pris les rennes du département en remplacement de Francken. Cette opération va commencer par les 121 personnes qui se sont vues délivrer un visa et, par la suite, ont disparu dans la nature sans avoir requis l’asile et sans s’être enregistrées.
Il sera par ailleurs demandé à l’Office des étrangers de partager le nom d’une personne soupçonnée d’avoir été liée à des crimes commis par le régime du président syrien, Bachar el-Assad, et qui a obtenu un visa alors qu’elle constitue un risque suite aux difficultés avec la sécurité nationale ou son implication dans la crise syrienne. Ce suspect a obtenu un visa à cause de l’absence de filtre préventif approprié.
Le ministre belge de l’Intérieur a confirmé que les bénéficiaires d’un visa humanitaire suite à une démarche collective n’ont pas été soumis à des contrôles de la police fédérale, cette dernière n’ayant pas été associée par l’Office des étrangers ou le bureau de l’ex-secrétaire d’Etat. Et de préciser qu’un screening non exhaustif a été tout de même effectué par la Sûreté de l’Etat.