Des leaders des partis de l’opposition soudanaise, de mouvements armés et de la société civile du Soudan ont ouvert, ce lundi 18 mars à Paris, en France, des discussions qui dureront trois jours et qui portent sur la sévère crise politique et financière qui sévit dans leur pays.
Les participants à la rencontre entendent parvenir, d’ici mercredi, à une position commune concernant un changement de régime au pouvoir au Soudan.
Depuis pratiquement trois mois, des centaines de manifestants descendent dans les rues de la capitale Khartoum et des autres villes du pays dans l’objectif de pousser le président Omar el-Bechir à la démission.
La contestation populaire avait commencé lorsque les autorités avaient décidé de tripler le prix du pain, alors que la population faisait déjà difficilement face à des pénuries d’aliments et de carburants ayant connu de surcroit des augmentations de prix.
El-Béchir essaie d’apaiser la contestation avec l’annonce de certaines demi-mesures, comme la mise en place d’un nouveau gouvernement ou encore la possibilité de discuter avec l’opposition, en vain. Ses opposants estiment qu’il n’est plus temps de dialoguer, mais de céder le pouvoir.
« Nous discutons entre nous, pas avec Omar el-Béchir. Il ne fait pas parti de la solution, il est le problème. Nous ne comptons pas discuter avec lui. D’ailleurs il ne représente pas les Soudanais, il représente uniquement une petite minorité qui profite du régime et d’un réseau corrompu qu’il a mis sur pied. Donc il doit juste partir et ensuite il y aura une transition», a déclaré Omer Khalid du parti d’opposition le Congrès soudanais.
Cette transition, pilotée par une nouvelle équipe gouvernementale, devrait s’étaler sur quatre ans et aboutir à des nouvelles élections, préconisent les adversaires du régime au pouvoir.
Soulignons que le Soudan a bénéficié, le week-end passé d’un prêt de 300 millions de dollars du Fonds monétaire arabe (FMA), destiné à aider le pays à faire face à la grave crise économique qu’il traverse.