Le ministre marocain des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Nasser Bourita a appelé mardi à Rabat, à « dépolluer l’Union africaine des débats stériles, inutiles et en déphasage avec la réalité » autour du dossier du Sahara marocain.
Lors d’un point de presse tenu conjointement avec son homologue rwandais, Richard Sezibera, en marge de la première session de la Grande commission mixte Maroc-Rwanda qu’ils ont co-présidée à Rabat, Nasser Bourita a salué le rôle « constructif » joué par Kigali au sein de l’Union africaine (UA) sous la présidence de Paul Kagame, pour faire prévaloir « l’esprit du réalisme » dans le traitement de la question du Sahara marocain et pour « dépolluer » l’organisation panafricaine « des débats stériles, inutiles et en déphasage avec la réalité ».
Sezibera qui avait occupé les fonctions de Conseiller sénior pour la présidence rwandaise en matière de paix, de sécurité, d’intégration régionale ainsi que de résolution et gestion des conflits, a saisi cette occasion pour réitérer l’engagement de son pays à « faire ce qu’il faut » pour aboutir à « une solution juste et équitable » au conflit artificiel autour du Sahara marocain.
Il a également exprimé ses remerciements au Roi du Maroc pour son précieux soutien aux réformes institutionnelles initiées au sein de l’UA, par le Président Kagame durant son mandat à la tête de l’Organisation panafricaine.
Il a enfin réaffirmé la volonté des deux pays de faire avancer l’agenda de ces réformes pour faire entendre la voix de l’Afrique au niveau régional et international et concrétiser les grands projets d’intégration dans le continent.
A ce titre, Bourita a fait part à son homologue rwandais de l’appréciation par Roi Mohammed VI de l’action entreprise par le Président Kagame dans le cadre du processus de réforme de l’UA, conformément aux aspirations des Etats africains.
Les relations entre le Maroc et la République du Rwanda, a-t-il rappelé, ont connu suite la visite du Président Paul Kagame en juin 2016 au Maroc, et à celle du Roi Mohammed VI en octobre de la même année au Rwanda, « un tournant » et sont désormais engagées dans « une nouvelle dynamique », basée sur « la confiance mutuelle, la coordination et l’ambition partagée ».