Suite à des jours de délibérations, un jury fédéral américain a jugé mardi que l’herbicide Roundup du groupe pharmaceutique Bayer avait été un «facteur substantiel» dans le déclenchement du cancer chez le patient californien Edwin Hardeman.
Bien que n’étant pas un jugement définitif, cette décision donne lieu à une seconde phase du procès intenté par le plaignant et qui concernera, dès ce mercredi, la responsabilité de Monsanto.
Edwin Hardeman, un septuagénaire californien, souffre d’un lymphome non-hodgkinien (un cancer du sang) qui l’attribue à l’utilisation régulière de l’herbicide Roundup à son domicile et durant environ trois décennies. Ce désherbant était commercialisé par Monsanto, firme qui a été rachetée par Bayer l’an dernier.
Rappelons qu’en août dernier, un tribunal de l’Etat de Californie avait condamné Monsanto à dédommager à hauteur de 289 millions de dollars le jardinier Dewayne Johnson, lui également atteint de la même maladie. Mais l’Allemand Bayer a fait appel.
Pour ce qui est de M. Hardeman, ce jugement met fin à la première phase du procès, laquelle avait pour but d’examiner les données scientifiques apportées par les experts des deux parties, de sorte à trancher sur une éventuelle responsabilité du désherbant dans la maladie du Californien.
La seconde phase du même procès consistera à étudier les manigances présumées de Monsanto pour peser sur les institutions réglementaires et la science afin de dissimuler le caractère nocif du glyphosate, le principe actif du Roundup.