Les secouristes étaient engagés mardi dans une course contre la montre au Mozambique puis au Zimbabwe pour sauver des milliers de personnes réfugiées sur des arbres et des toits de maisons après le passage dévastateur du cyclone Idai en Afrique australe, où des barrages menaçaient de céder sous la pression des pluies diluviennes qui continuent de s’abattre sur la région.
Le président mozambicain, Filipe Nyusi a annoncé lundi, que le cyclone, qui a balayé le centre du pays puis l’est du Zimbabwe voisin, a fait au moins 182 morts, avertissant que le bilan pourrait dépasser le millier de morts.
Il a demandé à ses concitoyens qui habitent près des rivières dans la région «de quitter la zone pour sauver leur vie», car les autorités pourraient n’avoir d’autre choix que d’ordonner l’ouverture des vannes de barrages, alors que les terres sont déjà totalement submergées.
Au Mozambique comme au Zimbabwe, de nombreux ponts et des routes ont été emportés par les eaux de pluie, compliquant davantage les opérations de secours.
En bateaux pneumatiques et en hélicoptères, des humanitaires s’efforçaient mardi, malgré le manque de moyens, à porter secours à des personnes réfugiées sur la cime d’arbres et des toits.
La deuxième ville du Mozambique, Beira, qui a été gravement «endommagée ou détruite à 90%» selon la Croix-Rouge, était toujours privée d’électricité et d’internet cinq jours après avoir été balayée par le cyclone Idai.
Les liaisons téléphoniques ont été en revanche, progressivement rétablies, alors que la pluie continuait à tomber sur cette ville d’un demi-million d’habitants.
L’organisation Amnesty International a appelé mardi la communauté internationale à se mobiliser devant l’ampleur de la catastrophe et le Royaume-Uni a débloqué 6 millions de livres (7 millions d’euros) d’aide humanitaire pour la région.
L’arrivée du cyclone avait été précédée de très fortes précipitations au Mozambique ainsi qu’au Malawi voisin, des intempéries qui avaient fait au moins 122 morts. Le Malawi a finalement été épargné par le cyclone Idai.