La Banque centrale du Nigeria prévoit une croissance économique en hausse cette année, de l’ordre de 3 % contre 1,9 % en 2018, selon une déclaration faite ce jeudi 21 mars par son gouverneur, Godwin Emefiele, au cours d’une conférence de presse.
La croissance nigériane s’est établie à 0,8% en 2017. Elle continue ainsi à prendre de l’envol, grâce notamment aux réformes économiques et politiques engagées par Abuja et qui ont permis au pays de sortir son économie de la récession de 2016. Le Fonds monétaire international (FMI) a prévu, pour sa part, une croissance de 2% en 2019 pour le Nigeria.
Le président Muhammadu Buhari avait adopté un budget d’environ 24,4 milliards de dollars pour cette année. Alors qu’Abuja cherche à renflouer ses caisses pour couvrir ce budget, le ministre du budget, Udoma Udo Udoma, venait d’annoncer, dans un communiqué, que son pays mettra en vente ses participations dans plusieurs joint-ventures pétrolières pour juguler son manque de recettes.
Le plus grand producteur de pétrole en Afrique veut réduire de 40% sa participation dans les coentreprises pétrolières avec des multinationales avant la fin de l’année en cours. La liste des entreprises ciblées n’a pas pour l’heure été révélée.
Il y a quelques semaines, le gouvernement avait déjà sommé plusieurs grandes compagnies pétrolières de lui rembourser 20 milliards de dollars de taxes et de redevances. L’Etat entend mette la pression sur les mauvais payeurs, dans le secteur pétrolier, pour s’acquitter de leurs obligations.
Le chef de l’Etat, réélu pour un deuxième mandat, a, entre autres, promis de redoubler d’efforts dans son engagement de diversification de l‘économie afin d’accélérer la croissance, et ainsi créer de l’emploi. L’économie nigériane dépend presque exclusivement de l’or noir.