Un délégation du Conseil de sécurité des Nations unies, à l’initiative de la France, de l’Allemagne et de la Côte d’Ivoire, effectue à partir de ce vendredi et jusqu’à dimanche, une visite au Mali et au Burkina Faso pour discuter de la mise en œuvre de l’accord de paix au Mali et de la lutte antiterroriste dans un contexte d’expansion de la menace, notamment au Burkina Faso.
La délégation du Conseil de sécurité des Nations unies s’est envolée hier jeudi soir pour Bamako, où elle rencontrera ce vendredi des dirigeants maliens, puis se rendra à Ouagadougou.
Selon un rapport du Conseil de sécurité, l’objectif principal de cette visite est «d’évaluer les progrès et d’encourager la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali de 2015 ».
Cette visite doit également permettre d’évaluer l’état d’avancement de la mise en opération de la force conjointe du G5 Sahel (Burkina Faso, Niger, Mali, Tchad et Mauritanie) après une interruption de six mois suite à un attentat contre son siège au centre du Mali en juin 2018, et de se pencher sur la dégradation de la situation sécuritaire au Burkina Faso.
La situation sécuritaire au Mali demeure volatile malgré la signature en mai 2015 de l’accord de paix entre le gouvernement malien et certains groupes rebelles afin de mettre fin aux hostilités, de lancer des programmes de développement dans les régions troublées du nord et de ramener la paix et la stabilité dans le pays.
Les attaques n’ont jamais été aussi nombreuses depuis 2016, alors que l’entrée en action de la force antiterroriste du G5 Sahel prend un sérieux retard.