Le secrétaire américain à la Justice William Barr a annoncé hier dimanche que le procureur spécial Robert Mueller n’avait pas trouvé de preuve permettant de dire que le président américain Donald Trump s’est rendu coupable de collusion avec la Russie lors de la campagne présidentielle de 2016.
Le procureur spécial n’a pas non plus trouvé de preuves permettant de dire si un ou plusieurs membres de l’équipe de campagne de Donald Trump ont conspiré avec la Russie.
Le rapport de Robert Mueller ne conclut pas que le président a commis un délit, mais ne l’exonère pas non plus puis qu’il laisse ouvert la question de l’obstruction à la justice lors du limogeage du directeur du FBI. Par la voix de sa porte-parole Sarah Sanders, la Maison Blanche a estimé que le président était « totalement disculpé » avec ce rapport.
Pendant deux années, Robert Mueller a enquêté pour établir si la Russie a favorisé la défaite de candidate démocrate Hillary Clinton. Cette enquête a tenu le pays en haleine, rappelant celle du Watergate qui a poussé Richard Nixon à la démission en août 1974.
Trente-quatre personnes et trois entreprises ont été inculpées et des peines de prison ferme ont été prononcées contre Paul Manafort, ancien directeur de campagne de Donald Trump, et Michael Cohen, qui a longtemps été l’avocat personnel du président.
Le président américain a toujours réfuté avoir collaboré avec la Russie ou avoir fait obstruction au cours de la justice et, de son côté, la Russie a toujours démenti son implication dans le processus électoral américain, même si les agences américaines de renseignement affirment le contraire.
Mais si le rapport de Robert Mueller ne devrait pas suffire pour enterrer définitivement le dossier. A Washington, les démocrates réclament la publication intégrale du rapport et devraient désormais axer leur combat sur la question de l’obstruction à la Justice, laissée entrouverte par le procureur spécial.
En limogeant le directeur du FBI James Comey, Donald Trump a été accusé par ses adversaires d’avoir entravé l’enquête mais William Barr considère que les preuves sont trop minces pour que le président américain soit mis en cause.