Les dissensions internes au sein de la coalition de 14 partis de l’opposition togolaise (C14) auront finalement eu raison d’elle, puisque la coalition se retrouve aujourd’hui quasiment dissoute, après la défection de plusieurs membres importants.
Vendredi dernier, l’Alliance nationale pour le changement (ANC) de l’ex-chef de fil de l’opposition togolaise, Jean-Pierre Fabre, a annoncé son retrait de cette Coalition. M. Fabre était perçu comme la seconde personnalité au sein de la C14, après la coordonnatrice, Brigitte Adjamagbo de la CDPA.
Dans un courrier adressé à la C14 vendredi, le parti de Jean-Pierre Fabre explique que sa décision est motivée par «les divergences grandissantes entre sa vision de la lutte de libération héroïque et courageuse du peuple togolais, et les opinions inexplicables maintes fois retenues à son corps défendant».
La C14 était déjà fragilisée par plusieurs départs, notamment celui PNP, fer de lance de la nouvelle contestation politique au Togo depuis août 2017, du Mouvement Citoyen pour la Démocratie (MCD), de Togo Autrement dirigé par Fulbert ATTISSO et le retrait «temporaire» du Comité d’action pour le renouveau (CAR).
La semaine écoulée, le Parti des Togolais (PT) dirigé par Nathaniel Olympio s’en est également retiré, car il «ne retrouve plus» au sein de la C14 «la cohérence qui a toujours caractérisé l’enchaînement de ses positions». Et ce, à cause de «la profondeur des divergences dans la construction des nouvelles orientations de la coalition».
Une délégation de la C14 avait été reçue mercredi par le chef de l’Etat togolais, Faure Gnassingbé le 20 mars dernier. Les échanges ont notamment porté sur «les mesures d’apaisement, la poursuite des réformes constitutionnelles et institutionnelles, les futures échéances électorales et la culture d’un climat de paix».
L’ex-chef de file de l’opposition, Jean-Pierre Fabre, et la Coordonnatrice de la C14 (en déplacement), Brigitte Adjamagbo, ne faisaient pas partie de la délégation qui a rencontré le président Faure Gnassingbé.