Le leader centrafricain du Front démocratique du peuple centrafricain (FDPC), Martin Koumtamadi, a renoncé au poste ministériel qui lui a été attribué dans le nouveau Gouvernement mixte, après l’accord de paix entre l’Etat centrafricain et les groupes armés.
Surnommé «Abdoulaye Miskine», Koumtamadi dit avoir pris part aux pourparlers de paix avec les autorités centrafricaines «non pour conquérir un poste ministériel, encore moins pour obtenir de l’argent, mais pour participer à un processus de paix auquel aspire le peuple centrafricain».
Ainsi, souhaite-t-il qu’une autre personne de son mouvement occupe à sa place, les fonctions de ministre de la Modernisation de l’Administration et de l’Innovation du service public.
Dès la formation du premier gouvernement par le Premier ministre Firmin Ngrébada le 3 mars dernier, les éléments armés du FDPC avaient vivement réagi, en organisation un blocus sur le corridor Bangui-Garoua-Boulaï, à la frontière entre la République centrafricaine et le Cameroun.
Ce blocus a porté un coup dur aux échanges commerciaux entre les deux pays et a été à l’origine de la surenchère dans la capitale Bangui, où des commerçants se sont mis à augmenter à tue-tête les prix des marchandises.
Au sein du premier gouvernement, deux personnalités politiques avaient renoncé à l’offre, se disant obéir aux injonctions de leurs partis politiques. Il s’agit de Bertin Béa du parti travailliste du président déchu François Bozizé et Mireille Sanghami du parti d’Anicet-Georges Dologuélé.