Les ministres africains des Finances, de la planification et du développement économique (Com2019) tiennent leur 52ème Conférence les 25 et 26 mars à Marrakech, sous le thème «La politique budgétaire, le commerce et le secteur privé à l’ère du numérique : Une stratégie pour l’Afrique» à l’initiative de la Commission économique pour l’Afrique (CEA).
Les évènements entrant dans le cadre de cette conférence ayant débuté le 20 mars dans la ville ocre du Maroc, ont été marqués entre autres, par la réunion des experts et la publication d’un rapport de la CEA sur l’économie africaine.
Le document relève que pour préserver la stabilité macroéconomique et assurer une croissance accélérée et soutenue, les pays africains doivent aligner leur politique budgétaire sur le cycle économique.
Ce rapport, intitulé «La politique budgétaire au service du financement du développement durable», identifie six domaines clés pour accroître les recettes publiques.
Il préconise, ainsi, l’ancrage de la politique budgétaire dans les stratégies nationales de financement à moyen terme. Ce qui pourrait permettre à ces pays de tirer pleinement parti du potentiel de l’ensemble des recettes publiques (fiscales et non fiscales), précise la CEA.
«En matière de politique fiscale, les gouvernements doivent élargir l’assiette fiscale en soumettant à l’impôt des secteurs difficiles à taxer, notamment l’agriculture, l’économie informelle, l’économie numérique et le secteur des ressources naturelles», écrit la CEA dans son rapport.
La commission fait noter que les incitations fiscales doivent être réévaluées, voire supprimées par les Etats, si elles ne répondent pas à l’objectif fixé, estimant que leur limitation pourrait enrayer l’évasion fiscale et améliorer la perception des recettes.
Autre suggestion de la CEA, la réforme des systèmes d’administration fiscale au moyen de la numérisation et d’autres technologies d’information comme solution pour accroître la mobilisation des recettes.
Notons que la Com2019 met l’accent sur les apports du numérique, aussi bien au développement des échanges économiques en Afrique que sur le plan du renforcement des politiques budgétaires nationales, ainsi que sur l’amélioration de la collecte des recettes fiscales.