Un attentat à la bombe a blessé une femme jeudi près d’un palais présidentiel au Caire, quelques heures seulement après une explosion dans un train qui a tué deux policiers et deux civils.
Selon les propos tenus par le porte-parole du ministère de l’Intérieur, Hani Abdel Latif, la victime souffre de blessures superficielles causées par l’explosion d’une bombe artisanale. Il a précisé que l’attentat a eu lieu sous un pont à environ 100 mètres du palais présidentiel cairote.
Cet incident intervient quelques heures seulement après l’attentat à la bombe qui a tué quatre personnes dans un wagon dans le nord du Caire. L’engin explosif s’est enclenché au moment où deux policiers procédaient à son inspection. L’explosion a également blessé deux civils qui ont succombé à leurs blessures après avoir été transportés à l’hôpital. Dans le même sens, peu après cet attentat, un incident semblable a eu lieu dans le métro du Caire, blessant trois personnes.
L’Egypte est confrontée à une vague d’attentats revendiqués principalement par des djihadistes depuis l’éviction du président Mohamed Morsi en juillet 2013. Les groupes terroristes à l’origine des attentats affirment agir en représailles à la répression qui s’est abattue sur les partisans des Frères Musulmans, nébuleuse islamiste à laquelle appartenait le président déchu Mohamed Morsi.
Cette énième attaque terroriste s’est produite dans une zone habituellement fréquentée par de nombreux policiers et agents de l’ordre, a affirmé un haut responsable de la sécurité. Le palais présidentiel, dans le nord-est de la capitale, près duquel a eu lieu l’attaque à la bombe, n’est que très rarement utilisé par l’actuel président AbdalFattah Al Sissi, principal acteur de la destitution de l’Islamiste Mohamed Morsi.
Ces attaques répétées visant principalement des policiers ou des soldats, étaient cantonnées il y a peu de temps dans le nord de la péninsule du Sinaï. Elles se sont rapidement étendues au delta du Nil pour enfin rejoindre la capitale.