Le directeur de la télévision publique algérienne, Toufik Khelladi a été remercié lundi, dans un contexte de protestation des journalistes contre la «censure» imposée au niveau de la couverture des manifestations anti-Bouteflika.
Le limogeage du patron de la télévision nationale algérienne a été annoncé par l’agence de presse officielle (APS) et confirmé par un cadre de la chaîne publique. Evidemment les mobile de cette éviction n’ont pas été divulguées.
Après avoir été à la tête de la radio nationale, Toufik Khelladi dirigeait la télévision publique depuis 2012. Depuis un mois, il était confronté à une contestation inédite du personnel de sa boîte, entre autres les journalistes qui dénoncent la «censure» sur les chaînes nationales, clairement apparue avec la couverture des protestations contre le président algérien Abdelaziz Bouteflika entamées le 22 février dernier.
En clair, les employés de la télévision nationale dénoncent des «pressions» de leur direction qui les a obligés à taire dès le départ ce mouvement inédit de protestation contre le régime de Bouteflika, pour ensuite à les autoriser à le rapporter en atténuant les mots d’ordre.
Les protestations dans les institutions publiques nationales étant jusqu’ici généralement relatives aux salaires ou aux conditions de travail, mais ce lundi, pour la troisième semaine consécutive, les employés de la télévision nationale ont protesté devant le siège de l’institution à Alger pour dénoncer la censure et la violation de la liberté d’expression.