La France et la Chine ont signé ce lundi, à l’occasion de la visite à Paris, du président chinois Xi Jinping, une série d’accords économiques pour un montant global d’une quarantaine de milliards d’euros.
Le contrat le plus important porte sur la prochaine commande par l’entreprise chinoise CASC (China Aviation Supplies Holding Company) de 300 Airbus, 290 A320 et 10 A350. Au prix catalogue 2018, cette commande représente plus de 35 milliards de dollars.
Dans les autres secteurs, l’armateur français CMA CGM, numéro trois mondial du transport maritime par conteneur, va construire pour le compte de la CSSC (China State Shipbuilding Corporation), l’un des deux principaux conglomérats publics chinois de construction navale, deux nouveaux porte-conteneurs, pour un montant estimé de 1,2 milliard d’euros.
Dans le secteur de l’énergie, le français EDF va investir un milliard d’euros dans deux projets de parc éolien en mer de Chine au large de la province du Jiangsu, au nord de Shanghai pour une capacité de production globale de plus de 500 mégawatts.
L’industriel français Fives et le constructeur chinois CNBM (China National Materials) vont collaborer sur la mise en œuvre de «technologies vertes», notamment en Afrique dans le cadre d’un accord qui représente selon l’Elysée un milliard d’euros.
Par ailleurs, le fournisseur d’électricité Quadran, filiale du français Direct Energie, et la Banque publique d’investissement française (BPIFrance), ont signé avec le spécialiste chinois des déchets Sus Environement un protocole d’accord pour le développement des énergies renouvelables pour un montant entre un et 1,5 milliard d’euros.
Dans le domaine de l’agriculture, un accord a été conclu pour lever l’embargo sur les volailles imposé depuis la grippe aviaire de 2015 et un autre va permettre d’ouvrir en une seule fois le marché chinois à l’ensemble des mollusques français.
Enfin dans le domaine bancaire, BNP Paribas et la société d’investissements française Eurazeo ont aussi signé un accord préliminaire avec le chinois CIC (China Investment Corporation) pour lancer un fonds commun destiné à gérer un milliard d’euros afin d’appuyer le développement en Chine de groupes français.