Les services de secours iraniens ont annoncé hier lundi un bilan provisoire d’au moins 19 personnes mortes et plus de 90 blessées dans les inondations d’une rare ampleur qui continuent d’ailleurs de sévir dans de nombreuses provinces de l’Iran suite à de fortes pluies.
Les inondations ont lieu principalement dans l’ouest et le sud-ouest du pays, touchant 25 des 31 provinces iraniennes, quelques jours seulement après celles ayant frappé le 19 mars les provinces du Golestan et de Mazandaran, dans le nord-est.
Dans le détail, au moins 17 personnes ont été tuées et 94 blessées dans la seule ville de Chiraz, dans le sud du pays, une autre personne a perdu la vie à Sar-e Pol-e Zahab, dans la province de Kermanshah, dans l’ouest, et une personne est décédée dans la province du Lorestan, dans l’ouest. Aucun bilan officiel des dommages causés dans ces provinces n’a été communiqué.
Les services météo ont prévenu que les chutes de pluies se poursuivront jusqu’à mercredi et atteindront pas moins de 150 mm dans certaines provinces de l’ouest du pays au cours des prochaines 24 heures.
De telles inondations sont rarissimes dans un pays globalement aride, qui subit régulièrement depuis des décennies des épisodes de sécheresse.
La police a déconseillé les trajets en voiture dans les prochains jours, de nombreuses routes étant coupées par les inondations ou des glissements de terrain. Selon des médias sociaux, des centaines de villages subissent des coupures d’électricité et d’eau.
L’aéroport Mehrabad de Téhéran, qui assure les vols intérieurs, a annulé ou repoussé la majorité des dessertes à cause des conditions météo dans les villes de destination. L’armée a été mobilisée pour venir en aide aux régions les plus touchées et des villages ont été évacués face à un risque croissant de crues et de débordements de barrages.
L’organisation de gestion des crises et le ministère de la Santé, en charge des hôpitaux, ont annulé tous les congés, alors que l’Iran fête le Nouvel an persan, et sont en alerte.
Le gouvernement a activé un comité national de gestion de crise qui a tenu sa première réunion pour faire face aux intempéries et le président Hassan Rohani a ordonné « une enquête immédiate » sur les causes du bilan des victimes élevé à Chiraz.