Des migrants recueillis à bord d’un pétrolier navigant en Méditerranée, l’ont détourné et mis le cap sur Malte afin de ne pas être contraints de retourner en Libye.
Pour le ministre italien de l’Intérieur, Matteo Salvini, il s’agit d’une action «criminelle menée par des pirates».
Plus précisément, 108 migrants ont été sauvés mardi dans la soirée en mer Méditerranée par l’équipage de l’Elhiblul, un pétrolier appartenant à une entreprise turque. Mais le lendemain, les rescapés ont contraint le commandant de bord à changer de cap vers Malte. Le navire, qui se rendait initialement en Libye, a fait demi-tour mercredi vers 17 heures, en direction de Malte qu’il a pu rejoindre une heure après.
Cette affaire a été rapportée par M. Salvini, avant d’être confirmée par le gouvernement maltais. «Ce ne sont pas des migrants en détresse. Ce sont des pirates. Ils ne verront l’Italie qu’à la jumelle», a assuré le leader de La Ligue (extrême droite).
Dans la foulée, Salvini a prévenu que le pétrolier n’obtiendrait pas l’accès aux eaux italiennes au cas où il choisirait de se diriger vers l’île de Lampedusa ou la Sicile.
Les responsables maltais, en vain, de joindre le commandant de bord. Du coup, ils ont prévenu que les forces armées maltaises interviendraient dès que le pétrolier franchira la limite des eaux territoriales, situées à une distance de 38 km des côtes.