Comme prévu, le constructeur aéronautique américain Boeing a présenté, mercredi dans son fief de Renton (Etat de Washington), les modifications apportées au système de vol de son Boeing 737 MAX.
Cette opération de charme, menée devant des centaines de journalistes, pilotes et dirigeants de compagnies aériennes, était organisée avec l’objectif de regagner la confiance du grand public, après le crash de deux Boeing 737 MAX 8 intervenu à quelques mois d’intervalle (en octobre 2018 et en mars 2019) et ayant causé la mort des centaines de personnes. Plusieurs pays ont eu à clouer au sol leurs appareils du même type en attendant que des enquêtes éclairent sur les causes du dernier crash de l’avion d’Ethipian Airline.
L’avionneur a indiqué que la nouvelle version du système a été soumise «à des centaines d’heures d’analyses, de tests en laboratoire, de vérifications dans un simulateur de vol et à deux vols d’essais, y compris un vol de certification avec des représentants de la FAA à bord comme observateurs».
Le but est de «réduire la charge de travail de l’équipage dans des situations anormales et d’empêcher le MCAS (Maneuvering Characteristics Augmentation System) de s’activer à cause de fausses données», a précisé Boeing.
Des essais en vols pour tester la version corrigée du système se sont effectivement déroulés lundi 25 mars. D’autres tests auraient eu lieu, deux jours auparavant à Renton, sur simulateurs de vol effectués par des pilotes d’American Airlines et Southwest, deux compagnies clientes du 737 MAX.
Boeing attend désormais d’obtenir une nouvelle autorisation de la part de la FAA (Federal Aviation Administration) pour faire voler à nouveau ses 737 MAX. Une vraie course contre la montre est engagée d’autant que la saison estivale s’approche, avec son pic de trafic.
Le constructeur américain prévoit d’offrir gratuitement le correctif du système aux compagnies clientes du 737 MAX.