Un des fils du chef de l’Etat sud-africain, Cyril Ramaphosa a admis avoir touché 140.000 dollars provenant d’une société empêtrée dans un vaste scandale de corruption.
Embarrassé, le dirigeant sud-africain a révélé mercredi dernier, avoir «été informé» de cette opération.
En décembre 2017, Blue Crane Capital, la société d’Andile Ramaphosa spécialisée en informatique, avait signé un accord avec l’entreprise privée de sécurité Bosasa portant sur un montant mensuel de 16.000 dollars.
«Il s’agit d’une grave erreur de notre part», a déclaré plus tard le fils du président sud-africain, lors d’une interview exclusive accordée à l’organe de presse sud-africain News 24, ajoutant qu’«avec du recul, il est maintenant clair que notre audit préalable était insuffisant compte tenu du rôle de mon père».
Tout récemment, de hauts cadres repentis de l’entreprise Bosasa ont avoué que leur société avait versé, sous le mandat de l’ex-président Jacob Zuma (2009-2018), des dessous de table à des ministres, députés et hauts fonctionnaires proches de l’ANC, le parti au pouvoir en Afrique du Sud depuis la fin du régime de l’apartheid.
De son côté, le président Ramaphosa a indiqué mercredi dans un communiqué, avoir été informé l’an dernier «de la relation d’affaires entre l’entreprise de son fils» et la société Bosasa, et avoir pris connaissance d’«une copie de contrat».