Au moins quatre gendarmes burkinabés ont été tués dans une attaque menée jeudi contre un poste de la gendarmerie dans la localité de Barani, dans la province de la Kossi, au nord-ouest du Burkina Faso, près de la frontière malienne, ont annoncé des sources sécuritaires burkinabè.
L’attaque a été menée aux environs de 5H (locales et GMT) par un groupe armé non identifié. En plus des morts, l’attaque a également occasionné d’importants dégâts matériels dont un véhicule sécuritaire. Les forces de sécurité effectuent encore des opérations de ratissage pour retrouver les assaillants.
Le poste de la localité de Barani avait déjà fait l’objet d’une précédente attaque fin 2018, au cours de laquelle un gendarme avait été tué et trois autres blessés.
Cette zone du pays est très instable et les attaques, attribuées principalement aux djihadistes du groupe Ansaroul Islam et du Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans, y sont récurrentes.
Le Burkina Faso est depuis 2015 le théâtre d’un cycle d’attaques terroristes qui étaient au départ concentrées dans le nord du pays, et se sont ensuite étendues à la capitale, Ouagadougou et à d’autres régions, notamment dans la partie orientale du pays.
Pas plus tard que le week-end du 17 et 18 mars, cinq militaires ont été tués dans l’Est. Pour sa part, Ouagadougou a été ciblées à trois reprises par des attaques depuis 2016, avec un bilan total de près de 60 morts.
Les forces de défense et de sécurité, incapables d’enrayer la spirale des violences malgré leurs opérations régulières contre les groupes djihadistes, ne sont pas plus épargnées que les civils par ces derniers.