Le président sénégalais, Macky Sall, réélu pour un second mandat lors de la dernière présidentielle, sera investi ce mardi 2 avril.
La cérémonie à laquelle participera plusieurs personnalités étrangères dont l’ancien président français Nicolas Sarkozy et l’ex-Premier ministre de la Grande Bretagne Tony Blair, débutera par la prestation de serment du chef de l’Etat, pour finir avec son installation par le Conseil constitutionnel.
Selon la presse locale, une dizaine de Chefs d’Etat et de gouvernement ont déjà foulé le sol sénégalais depuis dimanche, parmi lesquels figurent Félix Tshisekedi, président de la République démocratique du Congo (RDC), José Mário Vaz, le dirigeant de la Guinée Bissau, Ibrahima Boubacar Keïta, président du Mali, et Alassane Ouattara, le chef d’Etat ivoirien.
Qu’à cela ne tienne, cet évènement n’intéresse pas l’opposition sénégalaise. Pour les Forces démocratiques du Sénégal (Fds) qui ne reconnaissent pas Macky Sall comme « président légitime », la cérémonie n’engage que ceux qui l’organisent.
« Macky Sall, après avoir perpétré son crime contre la démocratie sénégalaise, va prêter serment ce mardi 02 avril 2019 pour un second mandat à la tête de notre pays. Cette prestation de serment n’a aucun fondement légitime », a confié ce lundi le coordonnateur du parti, Babacar Diop, à la presse.
Pour lui, cette la manifestation « doit être considérée comme un scandale démocratique et institutionnel de plus. Car, elle n’est pas conforme à la volonté populaire ». Il a demandé aux représentations diplomatiques de ne pas y prendre part.
Macky Sall a été réélu avec plus 58% des voix dès premier tour de la présidentielle du 24 février, résultat non reconnu par les candidats de l’opposition qui s’étaient en même temps abstenus de faire recours.
Le chef de l’Etat a prévu, pour son second mandat, poursuivre les chantiers du Plan Sénégal Emergent (PSE) lancé en 2014 et dont la phase 2 s’étend sur la période 2019-2023. Ce plan devrait permettre au Sénégal d’atteindre l’émergence d’ici à 2035.
Il a tendu la main à l’opposition, appelant à un dialogue politique « ouvert et inclusif », en vue apaiser le climat socio politique qui a été tendue pendant la campagne électorale. Mai ses adversaires ne semblent pas pour l’instant prêts à accepter cette main tendue.