L’Assemblée constituante, acquise au pouvoir du chef de l’Etat socialiste Nicolas Maduro, a approuvé hier mardi la levée de l’immunité parlementaire du chef de file de l’opposition Juan Guaido qui s’est autoproclamé président par intérim du Brésil et son statut a été reconnu par plus d’une cinquantaine de pays.
Cette décision permet la poursuite de la procédure pénale engagée à son encontre. Diosdado Cabello, le président de la Constituante, a annoncé que la décision avait été prise à l’unanimité de l’Assemblée lors d’un vote à main levée.
Député de centre-droit et président du Parlement, Juan Guaido est l’objet d’une procédure pénale lancée contre lui par la Cour suprême, qui est à l’origine de la demande de la levée de l’immunité parlementaire de l’opposant.
La plus haute instance judiciaire du pays lui reproche de ne pas avoir respecté une interdiction de sortie du territoire datant du 29 janvier en quittant clandestinement le pays pour une tournée de fin février à début mars, en Colombie, au Brésil, au Paraguay, en Argentine et en Equateur.
Peu après le vote de l’Assemblée constituante, Juan Guaido qui craint d’être arrêté à tout moment dans le cas où son immunité parlementaire serait effectivement levée, a assuré devant ses partisans et des journalistes que «rien ne nous arrêtera».
Dans les faits, l’Assemblée constituante remplace le Parlement, seul organisme contrôlé par l’opposition et que préside Juan Guaido. Elle est considérée à l’instar de la Cour suprême, comme acquise au pouvoir de Nicoas Maduro en place à Caracas.
La décision de l’Assemblée constituante peut en théorie aboutir à la présentation devant la justice ordinaire de Juan Guaido dans une tentative de stabiliser la situation chaotique qui prévaut dans le pays.