Le président du Ghana, John Mahama Dramani est accusé par l’opposition de gaspiller trop d’argent public dans ses fréquents voyages à l’étranger.
Matthew Opoku Prempeh, un député de NPP (New Patriotic Party, principal parti de l’opposition ghanéenne), estime que ces déplacements occasionnent des indemnités quotidiennes qui ne sont pas justifiables pour le pays, relevant le contraste entre le luxe que s’offre le président et le bas niveau de vie de la population.
«Au cours des trois derniers mois, il est pratiquement hors du pays chaque semaine pendant que des Ghanéens croupissent dans la pauvreté», déplore-t-il. D’autres personnalités du pays se limitent à ironiser sur ces tournées présidentielles.
En réponse à ces griefs, le parti au pouvoir, le National Democratic Congress (NDC), met en avant les résultats de ces déplacements dont l’attirance des investisseurs étrangers. Il explique aussi que certains voyages de Mahama sont effectués dans le cadre de ses fonctions en tant que président en exercice de la CEDEAO (Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest) comme c’était le cas de son récent déplacement au Burkina Faso, où il est allé trouver une issue consensuelle à la crise qui secoue le pays suite à la démission du président Blaise Compaoré consécutive au soulèvement du peuple burkinabè.
Mais l’opposition ne juge pas indispensable la présence de Mahama, en tant que président ghanéen, à tous les rendez-vous hors du pays. Elle estime que la voix du Ghana peut aussi se faire entendre à l’étranger, par le Vice-président ou le ministre des Affaires Etrangères.
Mahama se trouvait ce lundi 10 novembre au Vatican à Rome, où il s’est entretenu, avec le pape François autour de la crise humanitaire liée à l’épidémie de la fièvre hémorragique Ebola qui sévit en Afrique de l’Ouest.