Le porte-parole de la diplomatie américaine, Robert Palladino, a déclaré mardi qu’«il revient aux Algériens de décider comment gérer cette transition en Algérie», suite à la démission du président algérien Abdelaziz Bouteflika.
Ce responsable était interrogé sur la situation en Algérie lors d’une rencontre avec la presse consacrée à des questions portant sur les relations internationales. Il a aussi affirmé que, la nouvelle de la démission de Bouteflika étant encore fraîche, son pays est toujours dans l’expectative de voir plus clair sur la manière avec laquelle la transition sera gérée par Alger.
Le président Abdelaziz Bouteflika qui a régné pendant 20 ans sur l’Algérie et est très affaibli depuis 2013 par un AVC, a finalement remis sa démission ce mardi, après avoir résisté pendant des semaines à la pression de la rue.
Son départ a été précipité par l’armée qui a demandé, une heure avant la décision du président, l’application immédiate du processus d’empêchement du chef de l’Etat, conformément à la Constitution.
Ayant déjà annoncé le lundi 1er avril, qu’il quitterait le pouvoir «avant le 28 avril», date correspondant à la fin de son quatrième mandat, Bouteflika a indiqué dans sa lettre de démission remise au président du Conseil constitutionnel, avoir pris sa décision en son «âme et conscience» dans l’objectif de «contribuer à l’apaisement des cœurs et des esprits».
L’annonce de la démission du président Bouteflika, 83 ans, a provoqué des scènes de liesse dans les rues d’Alger, la capitale. Toutefois, les Algériens qui sont restés mobilisés depuis six semaines et qui réclament également le départ de tout le système au pouvoir à Alger, restent encore sur le qui-vive et s’interrogent sur la suite à donner à leur mouvement de protestation. Vendredi prochain, il est probable qu’ils puissent manifester à nouveau.