L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a dressé lundi un tableau sombre de l‘épidémie Ebola qui, selon elle, évolue en un temps record, en République démocratique du Congo (RDC).
L’insécurité, la violence et la forte mobilité de la population conjuguées à la désinformation et la réticence des communautés, sont autant de facteurs qui rendent difficile la maîtrise de l‘épidémie qui a déjà fait plus de 500 morts.
«Ainsi, en raison de la situation instable au Nord-Kivu et dans certaines régions, l’accès n’est pas toujours accordé et, en raison de la violence dans certaines régions, là encore, où d’autres personnes ont fui, l’accès a été difficile», fait remarquer Christian Lindmeier, porte-parole de l’OMS.
La barre des 1000 cas d’Ebola a été franchie en RDC, selon les chiffres officiels. Deux foyers de l’épidémie de fièvre hémorragique Ebola ont réapparu dans l’est du pays après une accalmie de trois semaines, ont indiqué vendredi les autorités congolaises.
De nouveaux cas de contamination ont été rapportés dans les zones sanitaires de Beni et Oicha dans la province du Nord-Kivu (est), selon le bulletin quotidien du ministère de la Santé daté de jeudi.
« Depuis le 20 mars, le foyer de Beni a été réactivé après qu’une personne contaminée par le virus Ebola venant de Biakato Mine (Mandima) se soit déplacée à Beni pour se faire soigner », indique le ministère.
La dixième épidémie d’Ebola en RD Congo a été déclarée le 1er août 2018 à Beni dans la province du Nord-Kivu avant de toucher la région voisine de l’Ituri. Depuis, 1.044 cas ont été confirmés et 652 décès enregistrés tandis que 325 personnes ont été guéries de la maladie, d’après les autorités.
La maladie à virus Ebola, apparue pour la première fois en 1976, est une maladie grave, souvent mortelle, dont le taux de létalité peut atteindre 90%. L’être humain s’infecte par contact soit avec des animaux infectés, soit avec des liquides biologiques de personnes infectées, précise l’OMS.