La victoire du président sortant des Comores, Azali Assoumani au scrutin présidentiel du 24 mars dernier, a été validée par la Cour suprême du pays, dans son arrêt rendu ce mardi.
Ainsi, Azali Assoumani est réélu chef de l’Etat de l’Union des Comores dès le premier tour, avec 59,05% des suffrages, contrairement aux 60,77% que lui avait attribués la commission électorale (CENI), lors des résultats provisoires.
Il est suivi par le candidat du parti Juwa, Mahamoudou Ahamada, qui obtient 15,71% des voix, soit 1,09% de plus par rapport aux résultats provisoires de la CENI.
Cette élection présidentielle fait suite à une modification de la Constitution du pays, orchestrée par le président Assoumani. Depuis l’annonce des résultats provisoires, la tension est assez palpable dans l’archipel, où l’opposition accuse le pouvoir d’avoir orchestré «un hold-up électoral».
L’opposition n’a pas jugé utile de faire de recours en annulation de ce scrutin et ses manifestations publiques contre la «fraude électorale» sont régulièrement réprimées.
Le candidat colonel Soilihi Mohamed qui est arrivé en quatrième position avec 3,57% des suffrages, est arrêté depuis le 28 mars, après avoir annoncé la mise en place d’un Conseil national de transition et rejeté de facto l’autorité du gouvernement en place.
Azali Assoumani était arrivé au pouvoir en 1999, à la suite d’un coup d’Etat. Il a été élu pour la première fois en 2002 pour un mandat de quatre ans dans le cadre d’une présidence tournante consacrée par la constitution de 2001.
Réélu en 2016 pour un mandat de cinq ans, l’ancien putschiste a révisé la Constitution en 2019 et a organisé une élection présidentielle anticipée, qu’il a gagnée pour un nouveau mandat de cinq ans renouvelables.