Des affrontements ont opposé ce mercredi près de la ville libyenne de Gharyan, des soldats de l’armée nationale libyenne sous les commandes du maréchal Khalifa Haftar et des combattants armés fidèles au gouvernement d’Union nationale (GNA) reconnu par la communauté internationale, rapportent mercredi des habitants de la région.
Selon des images diffusées par son organe de presse officie, l’Armée nationale libyenne a fait route discrètement vers l’ouest du pays après avoir récemment étendu son contrôle au sud de la Libye.
Dans un entretien accordé à la chaîne de télévision saoudienne «Al Arabiya», le porte-parole de l’ANL, Ahmed Mismari précise que les troupes de Haftar se sont heurtées aux forces soutenant le chef du GNA, Fayez al-Serraj hier soir près de Gharyan, une ville située au sud de Tripoli.
L’affrontement qui s’en est suivi a duré près d’une heure. Aucun élément ne permet pour l’heure d’établir s’il y a eu des victimes. Très peu de commentaires ont été faits sur cet accrochage.
Mais certains diplomates pensent que la percée dans l’ouest du pays de l’ANL du maréchal Haftar, qui a exprimé à plusieurs reprises son souhait de marcher sur la capitale sans toutefois passer à l’acte, n’a pour unique vocation que de faire monter la pression sur Fayez al Serraj pour qu’il conclue un accord de partage du pouvoir.
Depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye est divisée en deux. Le gouvernement d’union nationale (GNA) basé à Tripoli s’oppose à un gouvernement parallèle soutenu par Khalifa Haftar et qui dirige l’est du pays. Le maréchal Haftar souhaiterait prendre part officiellement à l’exercice du pouvoir en tant que commandant de l’armée nationale.
Les efforts pour parvenir à une solution négociée de ce conflit, que ce soit la médiation impulsée par les Nations unies ou les efforts de pays comme la France, où les deux protagonistes se sont rencontrés en mai dernier, se sont pour le moment soldés par un échec.