Les Béninois sont appelés à descendre dans la rue ce jeudi, l’appel des leaders des formations politiques, pour dénoncer le processus électoral en cours en prévision des législatives du 28 avril.
Dans une déclaration lue ce mercredi, ces partis exclus du scrutin, ont appelé à «des manifestations géantes de protestation» dans chacune des villes du Bénin.
Cet appel est motivé, selon eux, par «la lourde responsabilité prise par les députés de la mouvance présidentielle, d’enliser le dialogue qui était institué en vue de la recherche de solutions consensuelles» pour l’organisation d’un scrutin inclusif.
Le Bénin est en effet secoué depuis quelques semaines, par une crise politique, née de l’exclusion de certains partis, essentiellement de l’opposition, des prochaines élections législative.
Ces partis n’ont pas pu faire acte de candidature pour ce scrutin ou ont vu leurs dossiers rejetés par la commission électorale (CENA), pour défaut de conformité aux dispositions de la nouvelle charte des partis.
Hier mercredi, l’ex-chef de l’Etat béninois, Nicéphore Soglo, a rencontré le président Patrice Talon pour essayer de trouver une issue à la crise, mais sans gain de cause. «Je suis ressorti avec un sentiment de malaise», écrit M. Soglo dans une déclaration, après son tête à tête M. Talon.
Nicéphore Soglo soutient qu’«il n’y aura d’élections crédibles et pacifiques au Bénin que si tous les citoyens, riches ou pauvres, y participent librement. Toute autre option serait la négation pure et simple de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme et du Citoyen».