Les inondations qu’a connues dernièrement l’Iran ont déjà fait 70 morts et les autorités locales ont ordonné samedi, l’évacuation de milliers d’habitants de six villes du sud-ouest du pays en raison du risque de crue, rapporte dimanche l’Agence de presse officielle iranienne «IRNA».
Malgré son aridité, l’Iran est frappé depuis une vingtaine de jours par de violentes intempéries. Une première vague d’inondations a touché le nord-est du pays le 19 mars et une deuxième l’ouest et le sud-ouest le 25 mars. Depuis le 1er avril dernier, une dernière vague sévit, avec de violentes averses qui s’abattent sur l’ouest et le sud-ouest du pays.
Sur les plus de 70 morts recensés à ce jour, 14 l’ont été dans la seule province du Lorestan, dans l’ouest du pays, ce qui en fait la province la plus touchée. Des quartiers entiers y ont été ravagés par les inondations et l’accès à certains villages est toujours coupé. Selon le gouvernement iranien, les inondations ont endommagé environ 12.000 kilomètres de routes, soit 36% du réseau du pays.
Ce bilan pourrait encore s’alourdir avec les pluies torrentielles qui se sont abattues ces derniers jours dans la province du Khouzestan, faisant craindre une crue imminente du fleuve Karkeh sur lequel sont construits plusieurs barrages qui pourraient céder et mettre en danger les habitants des villes situées le long des berges.
Cette crainte a poussé le gouvernement de la province Gholamreza Shariati à ordonner l’évacuation le plus rapidement possible de six villes. Les autorités ont déjà dû ouvrir en urgence les vannes du barrage de Karkeh, l’un des plus grands de la région pour éviter une surcharge trop importante. Le ministre de l’Intérieur Abdolreza Rahmani estime à 400.000 le nombre d’habitants du Khouzestan menacés par les inondations.