Profitant de sa relative paix retrouvée, le Soudan du Sud mise gros sur son pétrole pour relancer son économie, mise à mal par des années de brouilles socio-politiques et de guerre civile.
Selon son ministre du Pétrole, Ezekiel Lol Gatkuoth, la plus jeune nation du monde aspire désormais à devenir le 19ème membre de l’Organisation des producteurs de pétrole africains (OPPA).
«Le Soudan du Sud souhaite apprendre comment l’industrie pétrolière fonctionne en Afrique. Nous allons travailler afin de nous assurer que le Soudan du Sud soit déjà membre de l’OPPA lors de sa prochain réunion», a indiqué Gatkuoth en marge de la 7ème Expo-conférence de l’OPPA, à laquelle il prend part en Guinée équatoriale.
Fondée en 1987 pour promouvoir la coopération dans le secteur pétrolier, l’OPPA regroupe actuellement 17 pays africains producteurs de pétrole.
Fin mars, le Soudan du Sud avait annoncé qu’il comptait tripler sa production quotidienne de pétrole, en passant de «350.000 barils par jour à environ un million de barils par jour d’ici à fin 2019».
«Avec la signature de l’accord de paix de septembre 2018, le Soudan du Sud a pu ouvrir cinq champs de pétrole fermés pendant la guerre (…) Avec l’ouverture de ces champs de pétrole et la réhabilitation en cours des champs de pétrole en exploitation, nous sommes optimistes…», avait annoncé James Morgan, ambassadeur du Soudan du Sud en Ethiopie et auprès de l’Union africaine (UA).
Son pays dépend de la production de pétrole pour financer plus de 90% de ses dépenses budgétaires, malgré les efforts en cours pour accroître les revenus non pétroliers.
Morgan avait également appelé les principaux partenaires de développement à soutenir les efforts de son pays pour réhabiliter son secteur pétrolier gravement touché par la guerre civile depuis 2013.