L’organe de presse Bloomberg a diffusé mercredi dernier des images satellites d’un premier réacteur nucléaire en construction en Arabie saoudite.
Réagissant à cette révélation, Ryad a affirmé que son programme nucléaire vise à diminuer sa dépendance énergétique du pétrole, même si certaines voix jugent cette initiative dangereuse dans un contexte de tensions régionales. En clair, d’aucuns craignent que le conflit entre Ryad et Téhéran pour le leadership dans la région du Golfe prenne une dimension atomique.
Dans cet ordre d’idées, l’Agence Internationale pour l’Energie Atomique (AIEA) a publiquement demandé au gouvernement saoudien d’apporter les assurances que le matériel nucléaire devant servir à ce premier réacteur ne soit pas utilisé à des fins militaires.
Il est à noter que ce premier réacteur ne fera pas de l’Arabie saoudite une puissance nucléaire. «Il s’agit d’un petit réacteur à but essentiellement de recherche et développement », a indiqué Laura Rockwood, directrice du Centre pour le désarmement et la non-prolifération de Vienne (Autriche).
Cette installation est destinée à la formation de scientifiques dans le domaine du nucléaire et aux recherches dans «l’application, notamment, médicale de la radioactivité dans le cadre, par exemple, de certains traitements contre le cancer», a-t-elle ajouté.
Depuis 2015, le royaume wahhabite avait manifesté la volonté de se doter d’une telle installation en concluant un accord de coopération avec le spécialiste argentin du nucléaire Invap. C’est d’ailleurs cette société sud-américaine qui est la conceptrice du premier réacteur saoudien.