Des milliers de partisans de l’ancien chef d’Etat brésilien, Luiz Inacio Lula da Silva, ont protesté dimanche dernier à Curitiba (sud) devant le centre pénitentiaire dans lequel est écroué depuis un an, leur leader, après avoir été reconnu coupable de corruption.
Des manifestations similaires ont eu lieu dans d’autres grandes villes brésiliennes, dont Rio de Janeiro. Tout au long de la plage de Copacabana à Rio, l’on pouvait voir des banderoles, des masques et tee-shirts à l’effigie de Lula da Silva.
«Pour nous, c’est un prisonnier politique. Il a été emprisonné parce que s’il avait été candidat, il aurait gagné la présidentielle», a estimé un des pro-Lula.
Ces manifestants assimilent la condamnation de l’ancien dirigeant brésilien à une atteinte à la démocratie. «Il représentait la conquête de droits sociaux, la fin de la misère pour des millions de personnes, l’accès à l’éducation. Il représentait le droit à une vie plus digne pour les pauvres», a indiqué une électrice du Parti des Travailleurs depuis plus de trois décennies.
«Lula libre» est devenu un mot d’ordre de l’opposition face à l’actuel gouvernement brésilien. «Aujourd’hui, on vit sous un Etat fasciste, qui commémore la dictature militaire», a regretté un manifestant.