Le coordinateur de l’ONU pour la lutte contre le virus Ebola, David Nabarro, s’emploie à relancer les voyages touristiques vers les pays touchés par l’épidémie d’Ebola, particulièrement ceux d’Afrique de l’Ouest (Sierra Leone, Guinée, Liberia).
Nabarro s’est adressé mercredi au siège de l’ONU, à des ONG internationales, les appelant, à se mobiliser pour la levée du blocus imposé aux trois pays africains et y relancer les activités touristiques après la fuite des visiteurs étrangers qui craignent la contamination par le virus Ebola.
Il n’y a pas de raison, selon lui, que les pays touchés continuent à rester en quarantaine. «Je souhaite encourager les touristes à aller dans ces pays, encourager les hommes d’affaires de continuer à travailler avec ces pays, car il n’y a pas de raisons à ne pas le faire», a-t-il déclaré. Le coordinateur onusien reste persuadé que l’isolement constitue pour des zones touchées, un manque à gagner du point de vue économique et financier.
Pour rassurer et convaincre ses interlocuteurs, Nabarro se base sur le mode de transmission qui est contrôlable. Le virus se transmet « par contact direct avec quelqu’un…, ce qui est la plupart du temps évitable », explique-t-il tout en faisant valoir les chances de survie en cas de contamination, pourvu que la maladie soit diagnostiquée à ses débuts.
Les dernières statistiques de l’OMS sur l’épidémie font état de 5160 décès enregistrés pour 14.098 cas contaminés. Si des progrès sont notés dans le contrôle de l’épidémie d’une manière générale, les experts reconnaissent qu’il existe encore des foyers dans les trois pays les plus touchés où la transmission du virus de la fièvre hémorragique reste importante.
Le plaidoyer du coordinateur onusien restera sans doute conditionné en premier lieu par la reprise des vols vers les zones touchées qui sont encore boycottées par la plupart des compagnies aériennes.