L’Union interparlementaire (UIP) qui tient son assemblée à Doha, la capitale du Qatar, a appelé à envisager de nouvelles formes de démocratie et de gouvernance, en dehors des modèles traditionnels.
Cet appel fait suite au diagnostic alarmant établi par les présidents des parlements du monde, relatif au mode de gouvernance.
A l’issue des échanges autour de la thématique «Manque de confiance dans la démocratie : il est urgent de repenser nos modèles de gouvernance», les parlementaires ont proposé la refonte des modèles actuels de gouvernance prévalant dans le monde.
Le président de la Chambre des conseillers du Maroc, Hakim Benchamach a estimé que le monde souffre de nombreux phénomènes négatifs, ce qui est de nature à «déstabiliser les démocraties montantes et de porter même atteinte aux projets démocratiques les plus sérieux».
Il a cité, parmi ces phénomènes la concentration de la connaissance, de la richesse et du pouvoir dans des zones bien déterminées, la constance des tensions géostratégiques, l’aggravation du phénomène de la migration et les effets des changements climatiques.
Pour venir à bout de ces phénomènes, Benchamach propose d’adopter des mécanismes de choix des élites partisanes et l’élection de l’élite parlementaire.
«De nombreuses critiques à ce propos se fondent sur un état de fait qui relève la faiblesse du renouvellement des élites, la nature formelle de la participation, la continuité des mêmes visages et le non-respect des engagements», a-t-il souligné.
Dans le contexte actuel, il est primordial que les gouvernements mondiaux, nationaux et locaux procèdent à une auto-évaluation approfondie, demande l’UIP.
« Il faut trouver de nouveaux modèles de gouvernance non seulement pour rapprocher les gouvernements des citoyens, mais aussi pour qu’ils soient adaptés aux progrès technologiques de plus en plus rapides, à l’évolution des modes de consommation, aux nouvelles formes de communication, au besoin d’efficacité croissante et aux nombreuses autres innovations déjà en train de transformer le monde.
La politique doit évoluer en réponse aux nouveaux problèmes et aux nouvelles attentes des citoyens», lit-on dans les documents de l’Union.