Le Conseil de sécurité de l’ONU a annoncé, mardi 9 avril, être disposé à réexaminer les mesures d’embargo sur les armes qui pèsent depuis 2013 sur le gouvernement de la République centrafricaine (RCA).
Les membres du Conseil ont salué, en effet, «les efforts considérables accomplis par les autorités centrafricaines, en coordination avec les partenaires internationaux, pour faire progresser la réforme du secteur de la sécurité », dans une déclaration adoptée à l’unanimité.
Ils ont également félicité les autorités centrafricaines pour l’accord de paix conclu entre le gouvernement et 14 groupes armés, discuté à Khartoum sous l’égide de l’Union africaine et signé le 6 février dernier à Bangui.
Il s’agira pour le Conseil de suspendre les sanctions ou de les lever progressivement. L’organe onusien devra définir, d’ici le 30 avril prochain, «des objectifs de référence clairs et précis relatifs à la réforme du secteur de la sécurité, au processus de désarmement, démobilisation, réintégration et rapatriement, et à la gestion des armes et munitions, sur lesquels il pourra se fonder pour réexaminer» les sanctions imposées à la RCA.
Si les autorités centrafricaines sont appelées à justifier de progrès conséquents dans ces différents domaines, avant le 30 juin, l’ONU appréciera, pour sa part, en juillet, les efforts concrets fournis. Quant au Conseil de sécurité, il s’est donné jusqu’au 30 septembre prochain pour réexaminer l’embargo sur les armes.
Bangui réclame la levée des sanctions depuis des années, afin de mieux équiper son armée nationale. Depuis que les violences intercommunautaires ont éclaté en 2013, les autorités ont perdu le contrôle sur une bonne partie du territoire national.
Sur le terrain, les troupes de la mission de l’ONU en Centrafrique (MINUSMA) ont mené, le week-end dernier à Zoukombo, dans la préfecture de la Mamberé Kadéi (ouest du pays), une offensive contre le groupe armé Front démocratique du peuple centrafricain (FDPC), que la force onusienne accuse d’avoir érigé des barricades sur la route nationale 1, essentielle pour l’économie du pays, et de s’être approprié 11 pick-up appartenant à une compagnie nationale.