La production de l’Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole (OPEP) a considérablement baissé en mars, avec de fortes chutes au Venezuela en proie à la crise ainsi qu’en Arabie saoudite, qui a volontairement réduit sa production pour doper les prix de l’or noir sur le marché international.
En mars, la production globale de l’OPEP a baissé de 534.000 barils pour correspondre à un peu plus de 30 millions de barils par jour, d’après le rapport mensuel du cartel publié mercredi.
Le Venezuela, qui connaît actuellement une crise politico-économique aggravée par des coupures de courant électrique récurrentes, a pompé 289.000 barils par jour de pétrole en moins au cours du mois de mars.
Sa production ne s’est élevée qu’à 732.000 barils par jour alors qu’elle se chiffrait au-delà du million de barils par jour au début de 2019 et avoisinait les 2 millions en 2017, d’après des sources informées citées dans le rapport de l’OPEP.
Les statistiques fournies directement par le cartel sont encore plus catastrophiques, évoquant un recul de la production vénézuélienne de 472.000 barils par jour en mars.
Rappelons qu’en début mars, une gigantesque panne d’électricité a affecté presque tout ce pays d’Amérique du Sud durant cinq jours. Depuis, les coupures d’électricité sont sporadiques et ont notamment un impact sur le secteur du pétrole.
La production de l’OPEP a également été plombée par la faible performance de l’Arabie saoudite, soit 324.000 barils par jour. Ryad exprime sa détermination à appuyer les cours du brut alors que l’OPEP et ses alliés, dont la Russie, ont conclu un accord de limitation volontaire de leur production, qui expire en juin prochain.